Bonjour, j’ai décidé d’écrire un article afin de donner une pause à Johanne. Tout d’abord, merci à vous tous de lire et suivre notre blog. Vous êtes maintenant 70 personnes à nous suivre. BRAVO!!! Comme vous le savez, nous sommes bien heureux d’avoir fait l’acquisition de nos vélos électriques. Que du bonheur et du plaisir, et il y a parfois des petits inconvénients.


Voici une histoire vraie que je vais vous raconter avec le plus de détails possible.


Tous les soirs, nous prenons le temps de retirer la batterie de notre vélo pour la recharger afin d’avoir une pleine charge le lendemain avant de partir.

Donc le matin, nous partons de Zarautz direction Bolibar. Une étape qui est indiquée dans le bouquin que nous avons acheté et qui décrit les étapes à vélo du chemin de Compostelle.


Nous n’avons pas l’intention de faire le pèlerinage mais la route nous intéresse. De plus, c’est ce même livre qui a semé la confusion et nous nous sommes retrouvés à descendre beaucoup de marche avec les vélos.


Nous voilà partis vers Bolibar et il y a de la côte et de la côte, ce qui consomme plus d’énergie de notre part et de la part des batteries. Pour ajouter au plaisir, il y a de la pluie. Après quelques heures de vélos nous voilà rendus à destination. Un petit village avec un bar, une église, quelques maisons et c’est tout.


Bon, je me rends au bar pour savoir où je pourrais dormir. Imaginez le barbu 🧔 mouillé qui entre dans le bar avec le casque de vélo sur la tête, le manteau de pluie sur le dos recouvert d’une veste fluorescente pour demander en anglais un hébergement pour la nuit. Le barman ne parle pas français ni anglais et ne semble pas intéressé. Il me fait comprendre qu’il y a un monastère qui héberge les pèlerins à quelques kilomètres.


Les clients du bar sont témoins de la scène et parmi eux un homme généreux s’approche de moi pour m’aider. ll parle un peu français et je crois qu’il est lui-même touriste. Désolé mais son aide est inutile et il me fait perdre mon temps.


Johanne attend avec toute sa patience à l’extérieur.


Finalement, je sors du restaurant avec aucun endroit pour dormir et le seul endroit pour manger c’est le bar.


Ha oui, j‘ai oublié de vous dire que ma batterie est presque vide, selon les indications sur le vélo, il me reste à peine 12 kilomètres de jus. Au fil du voyage nous avons souvent remarqué qu’il y avait des prises électriques près des églises et des grandes places.


On fait le tour de la place et aucune prise ne se manifeste. Nous décidons donc de nous rendre au monastère pour tenter notre chance pour l’hébergement. Super, la distance à parcourir n’est que quelques kilomètres mais le hic, c’est en montée sans arrêt. Après un kilomètre et demi de montée, mon vélo n’a plus rien dans le corps. Mes jambes doivent prendre le relais. Le test ultime pour les jambes, les bras ,le cœur, les poumons et le courage. Le courage y est, le cœur est prêt, les poumons poumonnent à fond et les jambes font leur possible.


Vous savez un vélo comme le nôtre pèse 30 kilogrammes et en y ajoutant les bagages que je transporte on ajoute environ 20 kilogrammes. Ça fait pesant en ciboulot.


La pente est pentue comme on dit et me donne à fond, mais trop c’est trop. Je débarque du vélo et je commence à pousser dans cette belle montée parce que le décor est beau. Enfin, nous arrivons à un édifice et Johanne m’y attend. Elle a discuté avec une dame qui accepte que l’on branche le vélo pour 10 minutes!


On n’est pas rendus au monastère mais nous sommes proches. 10 minutes c’est mieux que rien. Ça nous donne environ 20 % de charge dans la batterie. On continue vers le monastère.


En arrivant, nous voyons un groupe de 20 pèlerins qui attendent à l’entrée. Il est 16:00 heures. Johanne décide de faire le tour du monastère pour y trouver une prise électrique. Elle a trouvé. On ne demande pas à personne et on branche les batteries.


Voilà que le religieux arrive avec le groupe de pèlerins et il nous voit. En espagnol, il commence à nous demander si nous faisons partis du groupe de pèlerins, si nous avons une crédence (le passeport du pèlerin) et pourquoi sommes- nous là.


Évidemment, il a tout repris le discours en anglais pour que je comprenne et moi je lui dit que ne veux pas dormir ici que je veux seulement charger nos batteries. Il est soulagé lorsque je lui dit que je vais faire une donation et accepte.


Une heure plus tard nous repartons avec presque 80 % de charge. Suffisant pour se rendre plus loin à Gernika. La belle montée de tantôt on doit maintenant la descendre.... je n’aime pas beaucoup revenir sur mes pas. Nous nous sommes rendus à destination après plusieurs montées et des descentes aussi.


Ha oui, on a rencontré des pèlerins gentils ayant marché depuis la Pologne, imaginez marcher pendant 4 mois à un rythme de 25 kilomètres par jour. C’est fort... Et le premier édifice rencontré ( ou Johanne a demandé de brancher nos batteries) c’est une maison de retraite fermée où les gens se rendent pour y faire un jeûn d’une semaine.


Je vous souhaite une belle journée et si le cœur vous en dit, regardez les photos, vidéos et le trajet effectué. Nous faisons notre possible pour être le plus à jour possible.


Bye à plus