Nous sommes arrivés à Porto samedi dernier, le 14 septembre. J’ai trouvé un super appartement dans le centre historique. Les deux premiers jours, nous les avons passés en autobus ( hip hop ou Hop on Hop off) (STÉ, ceux que tu embarques et débarques quand tu veux). Ensuite, la croisière sur le Douro. Et, finalement la dégustation de porto. Ah oui, j’oubliais le spectacle de Fado. Un incontournable.

Porto est une ville impressionnante. Installée en flanc de montagne, elle se fait désirer par les touristes. Pour atteindre ses sommets, il faut mettre ses mollets à contribution. Flâner dans cette ville est un pur bonheur. Je dirais que jusqu’à maintenant, Porto est mon coup de coeur.

Évidemment, si tu es cycliste, ce n’est pas l’endroit idéal. D’abord, pour y entrer, tu dois passer par la route Nationale 13. Plus tu approches de Porto et plus la circulation devient dense et rapide. On a vite compris qu’il fallait pas jouer dans le traffic. Ensuite, si tu loue dans le centre historique ( idéal pour nous car on ne veut pas se taper d’autres km à vélo), il n’y a pas de place pour entreposer tes vélos ( appartement avec plusieurs étages sans ascenseur).

Donc, solution. ( stationnement municipal gratuit et surveiller 24/24 h.).

On a pris congé de nos vélos pendant 5 jours. Les fesses se réjouissent.


Jeudi le 19 septembre

Nous repartons sur la galère, Destination: Furadouro: station balnéaire. La saison des vacances est terminée. Les résidents reprennent leur rythme. Les rues sont désertes. La plage est gigantesque. Quelques surfeurs s’amusent dans les rouleaux de l’océan. On rencontre 2 cyclistes italiens ( 50 ans) qui ont tout laisser derrière eux disant que la vie est trop courte pour seulement travailler.


En chemin, nous avons croisé un groupe de cyclistes. Ils voyagent avec une agence spécialisé dans les voyages vélo. On les a suivi une bonne vingtaine de km. Très belle piste cyclable jusqu’à la plage à Furadouro. Rendus sur place, il n’y avait pas d’hébergement disponible. Pas grave. 5 km plus loin, à Ovar, on a trouvé.


Vendredi, le 20 septembre

On pédale vers Aveiro. Elle est au bord d’un lagon nommé Ria de Aveira. On la surnomme la Venise Portugale grâce à ses canaux sur lesquels naviguent des barques colorées ( barcos moliceiros) traditionnellement utilisées pour la récolte des algues.


On s’installe dans un airBNB pour 3 jours. C’est notre cadeau pour notre anniversaire de mariage. ( 24 septembre 1977). Vraiment, je ne sais comment vous dire. Aveiro est plus que belle avec ses azulejos, panneaux de l’usine Fabrica da Fonte Nova (1916) présentant des motifs régionaux. Elle a quelque chose à laquelle tu t’attaches. C’est viscérale.


Après notre arrivée, on décide de se rendre à la plage de Costa Nova ( côté ouest, 11 km du centre d’Aveiro) pour admirer les granges des marins.


(Wikipédia) Les granges d’origine ont été construites avec des matériaux locaux, se haussant sur pilotis sur la plage de Costa Nova, avec des planches disposées horizontalement et peintes en rouge vif, saluant la mer avec couleur et l’énergie. L’espace intérieur est vaste, sans division, remplissant sa fonction de n’être rien de plus qu’un entrepôt dégagé. Au fil des ans, certains pêcheurs ont commencé à transformer leurs granges en les adaptant en locaux d’habitation qui passerait à accueillir les familles en été.


Samedi, le 21 septembre

Il pleut. On va pas se plaindre. C’est notre troisième journée de pluie depuis le 5 juillet. On se promène dans les rues d’Aveiro en admirant les azulejos qui sont présentes partout, de toutes les couleurs, de toutes les grandeurs sur les devantures de maison.

On aurait aimé visiter l’Oficina do Doce, l’atelier où l’on fabrique les ovos moles. C’est complet pour le week-end. Des groupes organisés s’y rendent.


Ovos moles, prononcez ovouch molch, une spécialité culinaire surprenante au Portugal. Les pâtisseries portugaises sont très souvent à base d’œufs, mais là, on atteint le summum. On rencontre ces ovos moles dans de nombreuses confiteiras, mais c’est une spécialité d’Aveiro, la venise portugaise, au nord du pays. Mis au point par des religieuses, la recette à base de pain d’azym et de jaunes d’œufs sucrés, s’est perpétuée au fil des siècles. La proximité de la mer, a inspiré les pâtissières qui ont donné à cette douceur des formes traditionnelles liées à la vie des pêcheurs : coquillages, tonnelets, conques, poissons…

La première bouchée est surprenante : le goût intense de l’œuf et le sucre ajouté. Mais les papilles apprécient et on y revient. C’est riche, dans chaque confiserie, un demi-jaune d’œuf, une demi-cuillère à soupe de sucre et autant d’eau.

À défaut de visiter l’usine, on en a acheté deux.


Il ne faut pas manquer Aveiro. Ça vaut le déplacement.