S’il y a une visite à faire à Pattaya, c’est bien celle-là. Le Sanctuaire de la Vérité. Construit en 1981, il est sculpté en bois de teck. Il n’est toujours pas terminé et on peut y voir les artisans à l’oeuvre. C’est tellement impressionnant et gigantesque. Nous n’avions rien vu de tel à ce jour. La guide était excellente et pleine d’humour. Elle nous a expliqué le mot Family en décortiquant chacune des lettres. FATHER AND MOTHER I LOVE YOU.


À la suggestion d’ une néerlandaise rencontré à Jomtien, nous sommes allés à Koh Lan: île située dans la baie de Bangkok à une vingtaine de km de Pattaya. Le traversier partant de Na Ban Pier( 45 minutes) au coût de 30 bath par personne s’y rend régulièrement.


Arrivés à Bali Hai Pier, on prend 2 taxis moto. (50 BATH). Daniel et moi sur une moto avec chauffeur et Hélène et Yves avec chauffeur.

Ayant vécu une expérience semblable au Cambodge, je ne me gêne pas de coller le chauffeur pour donner plus de place à Daniel derrière. Ceci évite un renversement de la moto ( genre la roue de devant qui se lève) causé par l’excès de poids.


Rendus à destination ( plage Samae), le chauffeur semble être aux oiseaux. Rare peut-il sentir des seins dans son dos, des cuisses qui le sert de chaque côté des jambes, enfin, vous voyez le portrait. C’est une belle plage où on peut s’y baigner facilement. Par contre, à la sortie, le ressac se fait sentir et imaginez-vous que je me suis blessée à l’orteil en me frappant le pied sur une roche. En deux temps trois mouvements, voilà que j’ai l’orteil bleu. Pas grave, ça mettra de la couleur


Hélène et Yves sont partis aujourd’hui. On reprend notre voyage à deux jusqu’à la prochaine fois où quelqu’un aimerait venir nous rejoindre quelque part sur la planète.


Je me suis remise à la lecture. Un loisir que j’avais délaissé par manque de temps. Je passe d’un roman à l’autre. Je suis devenue boulimique intellectuelle.

On se crée une routine. Le matin, nous faisons une heure de vélo avant le petit déjeuner. On voit les pêcheurs vendant leurs produits tout frais, on voit les autres pêcheurs ( ils ont fait la fête) finirent leur nuit entourés de leurs produits consommés (bières et alcool). Tout un contraste. Ensuite, on passe du temps à la piscine et à la mer. En après-midi, une sieste si ça nous dit. Sinon, lecture, recherches, comptabilités. Nos soirées sont agrémentées par la brise de l’océan et les couchers de soleil à faire rêver.



La propriétaire du Resort nous disait que le coronavirus est dévastateur pour les commerces. Normalement, le mois de mars est occupé à 100% mais en ce moment il est occupé qu’à 30%. Les voyageurs annulent ou retardent leur vacance. Même nous, on attend à la dernière minute pour réserver notre prochaine destination. Nous prendrons l’assurance supplémentaire en cas d’annulation. On ne sait jamais.


Le mot ennui ne fait pas partie de notre vocabulaire même après 8 mois. Par contre, le mot manque commence à faire son apparition. On manque nos enfants et petits-enfant, on manque la famille, nos amis. On manque notre Québec. Je pense que le fait d’avoir eu la chance de voir ma soeur nous fait réaliser à quel point nous sommes loin de notre monde depuis un bon bout de temps.


On poursuit notre route même si par moments nous avons des périodes plus nostalgiques. On accueille et on accepte avec sérénité ces creux de l’âme. Nous sommes en apprentissage.


À tous ceux qui nous lisent, merci d’être là.


Nous serons en Thaïlande jusqu’au 17 mars. Ensuite, pendant 26 jours (si peu), nous irons découvrir le Sri Lanka.